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Marta HLAD - Faculté des Sciences
Publié le 1 avril 2025
– Mis à jour le 2 avril 2025
Séminaire de cotutelle (et soutenance publique de thèse à la VUB) en vue de l'obtention du grade de Doctorat en Sciences
Titre de la thèse: "People behind the ashes. Bioarchaeological and geochemical approaches for sex estimation of burnt human remains"
Résumé de la thèse:
L'estimation du sexe joue un rôle clé dans l'étude des restes humains, qu'ils proviennent des contextes archéologiques ou médico-légaux. Avec d'autres caractéristiques, comme l'âge au décès et les pathologies, les données sur le sexe permettent de mieux comprendre les modes de vie et structures sociales passées. Elles sont aussi cruciales en médecine légale pour identifier les victimes de crimes ou d'accidents.
Pour les restes non brûlés, l'estimation du sexe repose sur des approches morphologiques, métriques, ainsi que l'analyse des peptides de l'émail dentaire ou de l'ADN. Toutefois, les restes incinérés posent des défis, la combustion détruisant l'ADN et les peptides spécifiques au sexe. De plus, la crémation fragmente, rétrécit et déforme les os, altérant les caractéristiques sexuelles. Les pratiques funéraires, telles que l'enfouissement partiel ou la destruction intentionnelle, compliquent davantage cette estimation.
Diverses approches ont été explorées pour estimer le sexe des restes brûlés, allant des méthodes classiques aux techniques plus récentes ciblant les parties les plus robustes du squelette, qui résistent mieux à la crémation. Une enquête menée dans cette thèse montre que les praticiens s'appuient majoritairement sur des méthodes conçues pour les os non brûlés, malgré les altérations que les os brulés subissent lors de la combustion. Ces résultats soulignent la nécessité de recherches visant à valider de nouvelles approches.
Trois méthodes ont été testées dans cette thèse pour améliorer l'estimation du sexe des restes incinérés. La première, métrique, appliquée à des individus modernes aux États-Unis, a atteint plus de 95 % de précision grâce à divers algorithmes de classification. La seconde, basée sur la morphologie 3D de la cochlée, n'a donné qu'une précision de 50 %, la rendant inexploitable sans recherches supplémentaires. Enfin, une approche utilisant les concentrations élémentaires de fer, cuivre et zinc, ainsi que les isotopes du zinc, a fourni des indices sur les températures de crémation, bien que des problèmes analytiques aient limité les conclusions sur le fer et le cuivre, relatives au sexe.
Cette recherche approfondit la compréhension de l’estimation de sexe des restes brûlés, tant sur le plan méthodologique que du point de vue des praticiens. Toutefois, des recherches fondamentales et des études de validation restent nécessaires pour améliorer la fiabilité de l’estimation de sexe des restes incinérés à plus grande échelle.
Résumé de la thèse:
L'estimation du sexe joue un rôle clé dans l'étude des restes humains, qu'ils proviennent des contextes archéologiques ou médico-légaux. Avec d'autres caractéristiques, comme l'âge au décès et les pathologies, les données sur le sexe permettent de mieux comprendre les modes de vie et structures sociales passées. Elles sont aussi cruciales en médecine légale pour identifier les victimes de crimes ou d'accidents.
Pour les restes non brûlés, l'estimation du sexe repose sur des approches morphologiques, métriques, ainsi que l'analyse des peptides de l'émail dentaire ou de l'ADN. Toutefois, les restes incinérés posent des défis, la combustion détruisant l'ADN et les peptides spécifiques au sexe. De plus, la crémation fragmente, rétrécit et déforme les os, altérant les caractéristiques sexuelles. Les pratiques funéraires, telles que l'enfouissement partiel ou la destruction intentionnelle, compliquent davantage cette estimation.
Diverses approches ont été explorées pour estimer le sexe des restes brûlés, allant des méthodes classiques aux techniques plus récentes ciblant les parties les plus robustes du squelette, qui résistent mieux à la crémation. Une enquête menée dans cette thèse montre que les praticiens s'appuient majoritairement sur des méthodes conçues pour les os non brûlés, malgré les altérations que les os brulés subissent lors de la combustion. Ces résultats soulignent la nécessité de recherches visant à valider de nouvelles approches.
Trois méthodes ont été testées dans cette thèse pour améliorer l'estimation du sexe des restes incinérés. La première, métrique, appliquée à des individus modernes aux États-Unis, a atteint plus de 95 % de précision grâce à divers algorithmes de classification. La seconde, basée sur la morphologie 3D de la cochlée, n'a donné qu'une précision de 50 %, la rendant inexploitable sans recherches supplémentaires. Enfin, une approche utilisant les concentrations élémentaires de fer, cuivre et zinc, ainsi que les isotopes du zinc, a fourni des indices sur les températures de crémation, bien que des problèmes analytiques aient limité les conclusions sur le fer et le cuivre, relatives au sexe.
Cette recherche approfondit la compréhension de l’estimation de sexe des restes brûlés, tant sur le plan méthodologique que du point de vue des praticiens. Toutefois, des recherches fondamentales et des études de validation restent nécessaires pour améliorer la fiabilité de l’estimation de sexe des restes incinérés à plus grande échelle.
Documents à télécharger
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