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ARC: projet de recherche "diabète"
« Mieux comprendre et mieux traiter le diabète : étude de l’hypométhylation et de la fragmentation d’ARNt dans les cellules β pancréatiques »
Actuellement, on ne comprend pas encore totalement ce qui provoque certains types de diabète. Ce projet a pour but de mieux comprendre le développement du diabète monogénique, causé par des mutations dans un gène particulier, et du diabète de type 1 (polygénique).
De précédentes recherches menées par le laboratoire ont permis de révéler de nouveaux mécanismes biologiques menant à la mort et au dysfonctionnement des cellules β pancréatiques. L’objectif de ce projet est d’approfondir et de confirmer ces pistes afin, in fine, de proposer de nouvelles approches thérapeutiques pour le diabète.
Les chercheurs vont ainsi se pencher sur l’enzyme TRMT10A. Ils ont déjà montré que les mutations de cette enzyme provoquent un diabète précoce et une microcéphalie, et que le déficit en TRMT10A induit la mort des cellules β pancréatiques productrices d’insuline.
Ils ont aussi démontré que le manque de TRMT10A entraîne la fragmentation de certains ARNt cytosoliques. Et que cette fragmentation peut entrainer la mort des cellules β dans le diabète. Enfin, des données récentes suggèrent qu’une déficience en TRMT10A peut être aussi associée au diabète de type 1. Cette découverte a mis au jour un mécanisme complètement nouveau de disparition des cellules β pertinent, pas seulement pour le diabète monogénique, mais aussi pour le diabète polygénique.
A présent, les chercheurs souhaitent premièrement élucider les mécanismes moléculaires de la biogenèse des fragments d'ARNt dans les cellules β pancréatiques, ainsi que leur mécanisme d’action et leur implication dans la fonction et la survie des cellules β. Et deuxièmement, évaluer si des facteurs environnementaux associés au diabète de type 1 modulent l’expression de TRMT10A et la fragmentation de l’ARNt, et étudier leur implication dans la pathogenèse de cette maladie.
Les résultats du projet pourraient permettre de développer de nouveaux traitements en ciblant les mécanismes mis au jour. Actuellement, l’insuline permet de contrôler le diabète de type 1 et le diabète monogénique mais il n’existe aucun traitement pour prévenir leur apparition ou pour les guérir.
Porte-parole: Mariana Igoillo Esteve, Centre de recherche sur le diabète, Faculté de Médecine