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Mémorandum ULB-VUB: réponse du PTB

Les partis francophones candidats aux prochaines élections ont été interrogés concernant le mémorandum bruxellois ULB-VUB. Le Parti du Travail de Belgique (PTB) y a répondu.

Le mercredi 3 avril 2019, la rectrice de la VUB, Caroline Pauwels, et le recteur de l’ULB, Yvon Englert, ont présenté le mémorandum commun de leurs universités en regard des enjeux bruxellois pour la prochaine législature fédérale, régionale et communautaire. Baptisé "Pour une alliance entre Bruxelles et ses Universités", ce mémorandum parcourt 4 grands défis bruxellois que les deux universités se proposent de relever, tout en demandant un soutien de la part des autorités politiques.

Quatre questions ont été posées aux partis démocratiques francophones en amont des prochaines élections par le recteur de l'ULB:

  1. Au cours de la législature qui se termine, comment votre parti a-t-il soutenu le projet universitaire en général, les priorités de l’ULB et les valeurs qui lui sont chères?
  2. Quelles propositions émises par l’ULB retiennent votre attention et pourquoi?
  3. Comment comptez-vous soutenir, lors de la prochaine législature, les projets repris dans notre mémorandum bruxellois?
  4. Par quelles mesures votre parti propose-t-il de soutenir la recherche et l’enseignement universitaire?

Réponse du Parti du Travail de Belgique (PTB)

1. Au cours de la législature qui se termine, comment votre parti a-t-il soutenu le projet universitaire en général, les priorités de l’ULB et les valeurs qui lui sont chères?

Au cours de cette législature, le PTB et Comac, son mouvement étudiant, ont été pro actifs concernant l’accessibilité de l’enseignement supérieur. Notamment en s’opposant à toute forme de sélection ainsi qu’à une augmentation du minerval et en revendiquant des logements étudiants publics de qualité et accessibles.

Le sous-financement est un problème de plus en plus sérieux. Depuis l’instauration de l’enveloppe fermée, c’est une diminution de 20 % du budget pour les universités, et de 15 % pour les hautes écoles. Résultat : des infrastructures en ruine, un manque d’assistant.e.s, des auditoires trop petits, des horaires d’examen impossibles, … L’enseignement supérieur a donc urgemment besoin d’un refinancement. C'est le sens des interventions du député wallon Rudy Warnier au Parlement.  Comac et le PTB ont été présents aux côtés des mouvements étudiants pour soutenir un refinancement de l’enseignement et une diminution du coût des études.

2. Quelles propositions émises par l’ULB retiennent votre attention et pourquoi ?

  • « Octroyer des financements pour la réduction du prix des abonnements STIB pour les étudiants au-delà de 25 ans... »
    Afin de faire des transports en commun le premier choix pour les trajets quotidiens entre domicile et lieu de travail, nous instaurons la gratuité de l’offre complète du TEC, de la STIB et De Lijn.

  • « Continuer le développement d’une offre de logement étudiant de qualité et abordable… »
    Nous établirons un plan de construction de logements étudiants publics, en fonction des besoins. Un contrat de bail étudiant type doit être mis en place. Nous plaidons pour un encadrement des loyers contraignant, réalisé sur base d’une grille avec des critères objectifs.

  • « Soutenir les initiatives innovantes en termes d’économie circulaire »

  • « Renforcer l’importance de la durabilité et l’égalité des chances dans les activités des établissements d’enseignement supérieur, en ce compris au travers de leur mission principale comme la recherche et l’enseignement »
    Aujourd’hui, ce qui détermine de plus en plus les orientations de l’enseignement supérieur, ce sont les classements internationaux des universités ou les besoins des multinationales. Pourtant, notre société fait face à de nombreux défis sociaux et environnementaux comme la crise environnementale, la recherche contre le cancer ou encore la révolution technologique. L’enseignement supérieur pourrait mettre ces défis au centre de l’attention et permettre à la fois de former des citoyens capables de prendre en main ces défis, et de contribuer prioritairement à la recherche dans ces matières.

3. Comment comptez-vous soutenir, lors de la prochaine législature, les projets repris dans notre mémorandum bruxellois?

D'une part en continuant des interventions à tous les niveaux où nous avons des élus. D'autre part, face à l’offensive actuelle pour un enseignement élitiste, il faudra mener une lutte des idées mais aussi se mobiliser largement pour un refinancement public de l’enseignement. Ainsi, c’est la mobilisation sur près de deux ans du mouvement étudiant qui a permis d’imposer en 2010, le gel du minerval et la gratuité pour les boursier.e.s. Le PTB s'engage à soutenir les universités et les étudiants qui se mobilisent pour obtenir un enseignement démocratique, public, gratuit et de qualité

4. Par quelles mesures votre parti propose-t-il de soutenir la recherche et l’enseignement universitaire?

Outre ce que nous avons déjà développé plus haut, nous proposons les mesures suivantes :

  • Nous augmentons le taux d’encadrement et renforçons l’aide à la réussite.
  • Nous diminuons les frais d’inscription, comme étape en vue d’atteindre la gratuité.
  • Nous rendons automatique l’octroi des bourses
  • Nous lions le financement de l’enseignement supérieur à la hausse du nombre d’étudiants
  • Nous encourageons les chaires et les partenariats avec le milieu associatif, les ONG et les syndicats
  • Nous interdisons des chaires d’entreprises privées dans les universités
  • Nous mettons fin à la discrimination et rendons le minerval des étudiant.e.s internationaux.ales identique à celui des étudiant.e.s nationaux.ales.
Mis à jour le 22 mai 2019