Procédé respectueux de l'environnement pour la récupération de l’or contenu dans les déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) [Offre de technologie]

L'invention propose une solution de lixiviation de l'or avec une chimie respectueuse de l'environnement, facile à mettre en oeuvre et ouvrant la perspective à une récupération aisée de l'or dissous en aval du procédé.

L'extraction de l'or à partir de déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) ou à partir de minerais requiert une étape de lixiviation au cours de laquelle l'or métallique est solubilisé sous une forme oxydée. Dans les procédés hydrométallurgiques classiques, cette étape de lixiviation implique l'utilisation de grandes quantités d'eau et de substances toxiques, dangereuses ou agressives pour l’homme et l’environnement (cyanures, acides inorganiques concentrés, eau régale, etc.).       

La présente invention porte sur la lixiviation de l'or par une solution contenant de l'Au(III) dissous dans un solvant eutectique profond (SEP) à base de chlorure de choline (ChCl). Les SEP sont une classe de solvants émergente compatible avec des objectifs de chimie verte, pouvant être constitués de substances non-toxiques et biodégradables, voire issues de la biomasse. Même si l’agent lixiviant est cher, puisqu'il contient de l'or, un équivalent d'Au(III) injecté permet de récupérer 3 équivalents d'Au(I) selon une réaction présentant d'excellentes utilisation et conversion atomiques. L’invention est aisément transposable à d’autres solvants.

   

• Procédé vert et respectueux de l'environnement
• Pas d’utilisation de solvants néfastes (cyanure, mercure…)
• Utilisation rationnelle de l’eau
• Excellentes utilisation et conversion atomiques et facteur E

En raison de la haute valeur marchande de l'or et des politiques publiques favorisant le recyclage et la récupération de métaux, l'invention présente des potentialités économiques importantes. La chimie proposée devrait être applicable aussi bien pour des DEEE que pour des minerais.

Les inventeur·rices sont membres du Laboratoire de Chimie des Surfaces, Interfaces et Nanomatériaux (ChemSIN) de l’Université libre de Bruxelles (ULB) et du Laboratoire de Chimie Analytique, de Physique Spatiale et Energétique (L@CAPSE) de l’Université Norbert Zongo (UNZ) au Burkina Faso :

• Le ChemSIN possède une expertise forte en électrochimie. La professeure Claudine Buess-Herman, internationalement reconnue pour ses contributions scientifiques en électrochimie interfaciale, a dirigé le laboratoire pendant de nombreuses années et développé une thématique de recherche innovante sur l’électrochimie en milieux non-conventionnels (solvants eutectiques profonds, liquides ioniques). Le professeur Thomas Doneux dirige l'unité d'électrochimie interfaciale du ChemSIN et développe des recherches dans des thématiques de bioélectrochimie d’une part, et d’électrodéposition d’autre part.
• Le L@CAPSE poursuit des recherches en chimie analytique et en chimie de l’environnement visant à répondre à des besoins sociétaux du Burkina Faso. Le professeur Moussa Bougouma, spécialisé dans la synthèse et la caractérisation de matériaux semi-conducteurs, dirige le Centre de récupération et de valorisation des métaux (CERVAM). Le Dr. Fousséni Soma a effectué une thèse de doctorat portant sur la récupération de métaux précieux (Ag, Pd, Au) par des chimies respectueuses de l’environnement.

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