Exercices de théorie politique

La vie politique est - inévitablement - faite de conflits. Or, les conflits ne peuvent se résumer simplement à des rapports de force ou à de négociations entre intérêts divergents. Ils se formulent également comme des oppositions d'idées. Dans le creuset de la vie politique s'affrontent des visions du monde radicalement différentes et s'élabore toute une palette de conceptions du vivre-ensemble. Les acteurs politiques construisent des théories et avancent des concepts aussi bien pour justifier leur prétention à l'exercice du pouvoir, que pour critiquer la domination à laquelle ils sont soumis. Toutes ces représentations et ces théorisations constituent ce que l'on pourrait appeler, au sens large, de la pensée politique.
Puisque cette pensée est indissociable des contextes politiques dans lesquelles elle émerge, elle a une histoire. Nos concepts d'aujourd'hui portent, inscrit en creux dans leurs usages et leurs application contemporaines, les traces de leur généalogie. Comprendre d'où ils viennent et ce qui a poussé à leur invention, retracer la multiplicité de leurs usages à travers le temps et observer la plasticité de leur contenu permet une connaissance à la fois plus fine et plus critique de leur signification et de leurs emplois contemporains. C'est à ce travail de retour critique et historique sur des concepts et théories marquantes de la pensée politique contemporaine que s'attelle cette unité d'enseignement.
Les enseignements se donneront sous un format de séminaires interactifs, par petits groupes, sous la responsabilité d'un.e chargé.e de cours ou d'un.e assistant.e. Chaque titulaire proposera une thématique différente pour son séminaire. A titre d'exemple, les séminaires ont porté par le passé sur "Le cosmopolitisme et ses critiques", "La domination masculine", "Le capitalisme et la justice sociale" ou encore sur "Le totalitarisme".

L’objectif de ce séminaire est de prendre le temps de lire en détail des textes importants de l’histoire de la pensée politique et de voir comment ils peuvent encore être féconds pour notre réflexion contemporaine. Replacer les textes dans leur contexte historique ne sera que le préalable à leur bonne interprétation et visera toujours à discuter les problématiques et les idées qu’ils font surgir au vu du contexte actuel. Les dispositifs d’évaluation visent à encourager à la fois la lecture, l’examen critique actif, et l’assimilation des textes en vue de la rédaction d’un travail faisant écho aux thèmes discutés au long du séminaire.

Connaissances et compétences pré-requises ou co-requises

Il n'y a aucune connaissance ou compétence pré-requise pour ce cours. Néanmoins, avoir suivi au préalable le cours "Histoire de la pensée politique (1)" facilitera la participation au cours.

Ce séminaire repose sur une pédagogie active et requiert à ce titre la participation des étudiant.e.s. Le titulaire de chaque séminaire appliquera son propre dispositif pédagogique. Mais ceux-ci auront en commun l'objectif de faire participer au maximum les étudiant.e.s à la discussion des textes et des auteurs abordés au cours.
La lecture préalable des textes qui seront travaillés lors de la séance est indispensable à la bonne tenue du séminaire. Il s’agit d’un séminaire et non d’un cours ex cathedra. Le but est donc de prendre le temps de lire directement le texte dans le détail et de manière approfondie, et de le discuter lors des séances en vue d’acquérir tous les outils conceptuels nécessaires à la rédaction d’un travail rigoureux et personnel.
La présence au séminaire est obligatoire. Une absence non-justifiée est tolérée. Au-delà de cette unique absence, toute absence non-justifiée sera sanctionnée par un malus d’un point sur la note finale. En cas d’absence prévisible et justifiable, les étudiant.e.s sont invité.e.s à contacter le professeur pour le prévenir.
Outre leur simple présence, les étudiant.e.s devront participer (sous des modalités variables selon les titulaires du cours) à l'exploration, l'explication et la discussion des théories et concepts politiques propres à leur thématique.

Contribution au profil d'enseignement

Au terme de ce séminaire, l'étudiant.e aura acquis :

• une démarche analytique et universitaire reposant sur la rigueur méthodologique;
• des compétences rédactionnelles et de présentation orale avancées en français ;
• des compétences linguistiques essentielles au monde professionnel ;
• une ouverture sur le monde.

Références, bibliographie et lectures recommandées

La bibliographie sera différente dans chaque groupe de séminaire. Une bibliographie complète et détaillée des lectures obligatoires sera fournie par le titulaire du séminaire au début du semestre.

Support(s) de cours

• Université virtuelle

Informations complémentaires

Les assistant.e.s pour le cours cette année seront :

Laetitia FALCON - Laetitia.Falcon.De.Longevialle@ulb.be
Luna MORCILLO GOMEZ - Luna.Morcillo.Gomez@ulb.be
Adrien ROUGIER - Adrien.Rougier@ulb.be
Jean VOGEL - Jean.Vogel@ulb.be

Contacts

Pour toute question relative au contenu ou à l'organisation d'un groupe de séminaire en particulier, prière de vous adresser directement au titulaire de ce groupe de séminaire.
Pour des questions liées à l'administration et l'organisation du cours, à son évaluation ou en cas de difficulté particulière, prière de vous adresser à :
justine.lacroix@ulb.be

Campus

Solbosch

Méthode(s) d'évaluation

• Travail personnel
• Examen oral
• Présentation orale
• Autre

Travail personnel

Examen oral

Présentation orale

Autre

L'évaluation des étudiant.e.s se divise en deux parties: un travail écrit sur 12 points et une note sur 8 sanctionnant la participation. Ce type d’évaluation vise à reconnaître à la fois le travail individuel (lectures, forum et travail), la participation à un groupe de travail et de réflexion au cours du séminaire (présentation orale, interactions sur le forum et participation).
A) La participation (8 points – 40% de la note finale)

Par participation, nous entendons :
- la préparation individuelle avant le séminaire (lecture des textes, forum, préparation de questions, capacité à mobiliser des ressources textuelles dans les échanges, etc.)
- la participation active pendant le séminaire (les textes portent à discussion, il s’agira d’expliciter et d'argumenter votre point de vue et de l’insérer dans les discussions du groupe, ou d’éclairer celles-ci par des points de contexte).
- la capacité à synthétiser et à présenter des recherches faites sur un thème déterminé en vue de préparer la lecture d’un texte par le reste du groupe.
Les dispositifs précis d’évaluation de la participation seront précisés pour chacun des groupes.

B) Le travail final (12 points – 60% de la note finale)

Le travail final vise à développer une problématique proposée par le professeur ou librement choisie mais en lien avec le thème du groupe et préalablement discutée avec le professeur. Le travail doit faire entre 8 et 10 pages (interligne 1.5, Times new roman 12, marges normales). La problématique identifiée devra être présentée, développée et surtout explorée. Pour cela, l'étudiant.e proposera une argumentation cohérente et étayée sur des textes de littérature secondaire en vue de proposer une réponse à la question qu'il s'est proposé d'explorer. Un travail qui se contenterait de restituer des opinions d'autres auteurs en les paraphrasant sera jugé insuffisant pour réussir. Le but est d’apprendre comment identifier une problématique, analyser les positions en présence autour de cette question, définir sa propre position et construire une argumentation pour la soutenir à l’aide de différentes ressources académiques.
L’étudiant.e devra rendre une fiche de présentation (1 page) de son projet pour le 31 mars au plus tard. Cette fiche doit reprendre le sujet du travail, une bibliographie exploratoire, une question de recherche et un plan montrant que l’étudiant.e a déjà exploré la littérature et réfléchi à la structure de son travail.
Les exigences de forme auxquelles devra impérativement répondre le travail sont disponibles dans le « guide méthodologique », à consulter via l’université virtuelle. Il est attendu des étudiant.e.s qu’ils ou elles remettent un travail dont l’orthographe, la forme et la syntaxe seront correctes. De même, il est attendu de l'étudiant.e qu'il soit capable de référencer (dans le texte et en bibliographie) les textes qu'il cite ou auxquels il emprunte des idées.
Le travail final devra être rendu le lundi 22 mai. Une « visite » des travaux remis sera organisé avant la fin juin.
Une absence ou une note de présence à l'une des deux parties (participation ou travail) se traduira par une absence ou une note de présence pour la note globale.
En cas de seconde session, trois cas peuvent se présenter.

1. L’étudiant.e a réussi la partie participation et raté le travail. Dans ce cas il/elle se contente de soumettre un nouveau travail. Les 8 points de la participation restent acquis, et il/elle remet en jeu les 12 points du travail.
2. L’étudiant.e a raté la participation mais a réussi le travail. Dans ce cas, la note du travail reste acquise, mais l’étudiant.e repasse un examen oral portant sur la matière vue au long du séminaire (8 points de participation)
3. L’étudiant.e a raté le travail et la participation. Dans ce cas, il/elle soumet un nouveau travail sur un nouveau thème en seconde session, et prend rendez-vous pour l’examen oral qui portera sur la matière vue au cours.

Le travail de seconde session sera à remettre pour le 11 août au plus tard. Pour ce qui est de l'examen oral, le titulaire de chaque groupe fixera une date durant la seconde session avec les étudiant.e.s concerné.e.s
En seconde session, une absence ou une note de présence à l'une des deux parties (participation ou travail) se traduira par une absence ou une note de présence pour la note globale.

Construction de la note (en ce compris, la pondération des notes partielles)

Participation : 8 points sur 20, soit 40% du résultat global
Travail de fin d'année : 12 points sur 20, soit 60% du résultat global
Une absence ou une note de présence à l'une des deux parties (participation ou travail) se traduira par une absence ou une note de présence pour la note globale.

Langue(s) d'évaluation

• français