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Projet d'architecture 3.9 : Terrains
Titulaire(s) du cours
Isabelle PRIGNOT (Coordonnateur)Crédits ECTS
20
Langue(s) d'enseignement
français
Contenu du cours
Le cours vise l'acquisition des compétences relatives à la composition architecturale et urbaine par la pratique du projet, dans le cadre d'un atelier regroupant des étudiants de BA3 (PROJ-P-3309), MA1 (PROJ-P-4309) et MA2 (PROJ-P-5309). Il s'inscrit dans une offre facultaire diversifiée. L'atelier TerrainS, dans le cadre de cette offre, présente les spécificités suivantes :
Thématique
L’atelier Terrains se présente dans la continuité de l’atelier Terrains d’Architecture, en lien avec le centre de recherche HABITER et les modules de Questions d’Architecture ADP (Architecture- Développement-Patrimoine). On y met l’accent sur le lien entre l’architecture et le patrimoine entendu au sens large.
La thématique autour de laquelle se structure l’atelier est celle de l’architecture comme processus de transformation.
Projet pédagogique
La proposition d’atelier fonde son approche pédagogique sur l’expérience du décentrement et du dépaysement. Ce décalage permet la nécessaire distance et impose un travail de connaissance/reconnaissance, qui passe par la description. L’atelier vise à offrir aux étudiant.e.s les conditions d’une compréhension de l‘importance primordiale, dans la pratique du projet d’architecture, des conditions de son élaboration : le projet est informé/déformé par une série de «référentiels», de filtres qu’il s’agit, pour l’étudiant.e, d’apprendre à connaître/reconnaître.
Le projet d’architecture y est abordé comme moment dans un processus de transformation du territoire, processus lui-même caractérisé par les conditions d’émergence du projet (conditions sociales, économiques, culturelles...), tant dans le chef de l’auteur de projet (qui peut être l’étudiant.e en architecture, l’architecte ou l’urbaniste maître d’œuvre, ou l’habitant.e ou groupe d’habitant dont l’action s’inscrit dans un processus d’auto-construction) que dans celui du destinataire (individu, groupe ou collectivité).
L’activité pédagogique se structurera autour de la pratique du terrain : le voyage d’étude est au cœur de la pratique d’enseignement.
Une base méthodique : l’hypothèse sédimentaire
De manière générale, on abordera le territoire comme résultat (ou palimpseste, pour reprendre la terminologie de André Corboz, voir bibliographie) de la superposition de différents projets, pouvant faire l’objet d’une « lecture sédimentaire ».
L'hypothèse sédimentaire (Bertrand Terlinden - on trouvera des éléments sur le blog https://bertrandterlindeninarchitecture.wordpress.com) pose que, aujourd’hui, la complexité des terrains d'étude, tient en ce que "le territoire" est fait du recouvrement, de l'emboîtement, de la compénétration de plusieurs structures édificatrices, qui sont chacune le résultat, définitif ou provisoire, achevé ou en chantier, d'un projet de territoire. La complexité du territoire contemporain tient au fait que ce "territoire" consiste en plusieurs territoires, les uns plus ou moins en ruine et abandonnés, les autres parfaitement achevés, considérés tels et entretenus avec une méticulosité paranoïaque, les autres en émergence mais encore privés de cette cristallisation à quoi porte l'édification... : autant de projets territoriaux, qui sont autant de pactes d'alliance collective, plus ou moins actifs et plus ou moins puissants, et en relation dialectique, c'est-à-dire parfois conflictuelle.
Objectifs (et/ou acquis d'apprentissages spécifiques)
OBJECTIFS
Le cours d’atelier de projet TerrainS vise à l’acquisition par les étudiant.e.s des moyens de l’architecte (principalement : le dessin, la capacité de penser l’espace, la «synthèse architecturale»), mais au-delà, à offrir aux étudiant.e.s un lieu où penser leur rôle – d’étudiant.e en architecture et de futur architecte. L’accent est mis sur la dimension collective de production de l’architecture, que ce soit au sein de l’atelier (le travail de groupe et la co-production sont favorisés) ou dans le rapport à la commande (prise en compte de la dimension collective de l’acte architectural).
Les compétences visées sont dès lors, outre celles de la conception architecturale (dimensionnement, capacité de travail aux différentes échelles du projet, maniement des éléments programmatiques, dessin, maquette, maniement des références architecturales,...), celles liées à la compréhension et à la prise en compte de la spécificité des situations : le projet est « situé » dans le temps et l’espace (il s’inscrit dans un processus, dans un contexte culturel précis, porté par des acteurs spécifiques qui sont eux aussi « situés » : ils ont leur bagage, leurs attentes, leurs «expertises»).
Pré-requis et Co-requis
Cours pré-requis
Cours ayant celui-ci comme pré-requis
Méthodes d'enseignement et activités d'apprentissages
ACTIVITES D'APPRENTISSAGE
1. INDICATIONS GENERALES
L’atelier est un atelier vertical, regroupant des étudiants de BA3, MA1 et MA2. L’atelier propose une pratique de travail collectif.
Les activités d'apprentissage sont de deux types :
1. Atelier (pratique du projet d'architecture)
2. Cours et travaux pratiques
Ces activités intègrent des apports théoriques (exposés et conférences) et pratiques (travail de terrain).
De manière générale et sauf circonstances exceptionnelles (Covid ou autre), le cours est donné en présentiel. Le recours au mode distanciel sera limité au maximum. Les informations seront données aux étudiant.e.s par les canaux d'information propres à l'atelier (en atelier, via l'UV, Teams ou e-mail)
2. PROGRAMME D'ETUDE
2.1. PREMIER QUADRIMESTRE
2.2. SECOND QUADRIMESTRE
L'atelier offre à l'étudiant.e le choix entre un des deux programmes d'étude suivants.
2.2.1. KAPELLEVELD : + DE QUARTIER + DE JARDIN
A Bruxelles aujourd'hui, et surtout s'il fait partie de la "chaîne courtoise" des quartiers conçus par le célèbre urbaniste et paysagiste Louis Vander Swaelmen, le quartier-jardin est parfois le lieu d'une âpre et sourde tension entre sociétés gestionnaires des logements sociaux (les sociétés régionales issues du regroupement des anciennes sociétés coopératives) et certaines autres institutions, communales ou régionales, lesquelles entendent veiller à la protection de ces quartiers comme monuments et sites, comme "patrimoine".
Tel est le cas de Kapelleveld, le quartier-jardin dont nous reprenons l'étude cette année, conçu dans les années 1920, dont les bâtiments ont été formés par certains des meilleurs architectes du temps : Lucien François, P. Hoeben, Huibrecht Hoste, Antoine Pompe et Paul Rubbers. Le défi est de taille : comment associer les deux objectifs (+ de "logement" et + de jardins) aujourd'hui perçus comme incompatibles, tout en accroissant la dimension patrimoniale, tout en confortant la dimension culturelle pourrions-nous dire, du quartier ?
Le projet se développe en interaction avec les architectes-gestionnaires du quartier et avec les habitants.
2.2.2. AU MAROC : RELEVER, UN VILLAGE POUR LE DECRIRE DANS UNE PERSPECTIVE D'AVENIR
Le village se compose d'une partie ancienne et d'une partie récente.
Au programme :
1. relevé in situ et enquête auprès des ménages
2. identification des figures élémentaires (analyse 1)
3. élaboration des niveaux figuratifs (configuration) (analyse 2)
4. analyse comparée du village ancien et du nouveau village (analyse 3)
5. élaboration d'une hypothèse prospective (en groupe avec développements personnels)
Le projet se développe en équipes mixtes ULB-ENA RABAT, avec la participation du prof. arch. Hakim Cherkaoui (ENA-RABAT)
Références, bibliographie et lectures recommandées
BIBLIOGRAPHIE
Appuis théoriques et bibliographiques généraux :
1. BRUNFAUT Victor, TERLINDEN Bertrand, VELLA Graziella, (Dir.) 2014. « Mosquées bruxelloises en projet » (dossier thématique), CLARA Architecture Recherche, Editions Mardaga, Bruxelles – Faculté d’Architecture de l’ULB, n°2, pp. 11-1352. BRUNFAUT Victor, VELLA Graziella, 2015. “Apprendre en situation de transmission”, CLARA Architecture Recherche, Editions Mardaga, Bruxelles – Faculté d’Architecture de l’ULB, n°3, pp.31-42
3. CORBOZ André, 2001 (publication initiale 1983). Le Territoire comme palimpseste et autres essais, Paris, Les Éditions de l’Imprimeur
4. GRASSI Giorgio, 1983. L'architecture comme métier et autres écrits, Bruxelles-Liège, Mardaga
Références bibliographiques spécifiques :
Ces références plus spéciales seront communiquées aux étudiant.e.s lors des séances d'atelier.
Néanmoins, pour préparer l'exercice 2.2.2. :
1. MEKARNI Vincent et TERLINDEN Bertrand, 2023. "Kalaa Beni Routen. Description d'un village jbala", in : Mosquées initiatrices et autres écrits, syllabus disponible à la librairie de l'université (et sur l'internet : https://revues.imist.ma/index.php/AMJAU/article/view/29448 )
Support(s) de cours
- Université virtuelle
- Syllabus
Autres renseignements
Contacts
CONTACTS
QUADRI 1
Coordination : Isabelle Prignot (isabelle.prignot@ulb.be)
Accompagnement :
QUADRI 2
Coordination : Bertrand Terlinden (bertrand.terlinden@ulb.be)
Accompagnement : Corentin Dalon
Campus
Flagey, Hors campus ULB
Evaluation
Méthode(s) d'évaluation
- Projet
- Travail de groupe
- Présentation orale
Projet
Travail de groupe
Présentation orale
Critères d’évaluation
L'évaluation se fait principalement sur la base de présentation de documents graphiques et maquettes, lors de jurys qui pourront être ouverts à des personnes extérieures à l'atelier. Une partie de l'évaluation, de type continue, porte sur l'implication de l'étudiant.e dans les activités collectives, et sur sa capacité à intégrer les critiques. L'atelier favorise l'autonomie des étudiant.e.s, et leur capacité au travail collectif. Le travail collectif impliquant des étudiant.e.s de niveaux différents (principe de l'atelier dit "vertical"), l'évaluation de chaque étudiant.e intègrera les compétences spécifiques à son niveau d'étude (voir profil d'enseignement).
Construction de la note (en ce compris, la pondération des notes partielles)
Construction de la note
Pondération des différentes activités : 50% en évaluation continue (activités développées en atelier), 50% au jury final.
Les informations relatives à la pondération des notes partielles relatives l'évaluation continue sont fournies aux étudiants.e.s au début de chaque quadrimestre par les canaux d'information propres à l'atelier (en atelier, via l'UV, Teams ou e-mail)
Langue(s) d'évaluation
- français
- (éventuellement partiellement en anglais, Italien )