Introduction à l'économie des arts et de la culture

Dans ce cours, les étudiant.e.s se familiarisent aux principes d’économie générale (macro et micro-économie) et les appliquent de façon critique au secteur culturel (caractéristiques économiques des industries culturelles et créatives (ICC), mécanismes de l’offre et de la demande, valeur économique et culturelle, propension à payer, déterminants des prix, etc.). Les étudiant.e.s sont confronté.e.s aux problèmes économiques récurrents du secteur culturel (pricing the priceless, biens publics, incertitude relative à la qualité, asymétrie d’information, maladie des coûts de Baumol, etc.) et aux stratégies existantes visant à rendre la gestion du secteur plus équitable et efficiente. Ils/elles acquièrent de bonnes connaissances quant aux rôles des principaux agents économiques et parviennent à identifier les chaînes de valeur dans les ICC. La théorie envisagée lors des séances est mise en perspective avec les défis économiques du secteur culturel au niveau international (ex. économie du bien-être, politiques culturelles, questions d’équité, de diversité, de participation, de durabilité, etc.). Des sources, données et méthodes d’analyse propres à certaines problématiques abordées dans le cours sont proposées aux étudiant.e.s afin de nourrir leurs propres recherches.

À l’issue du cours, les compétences développées sont les suivantes :

• Capacité à comprendre, intégrer et expliquer des notions économiques présentant un certain degré de complexité ;
• Capacité à identifier les propriétés économiques des ICC et des biens et services culturels (toutes ICC confondues) ; capacité à expliquer en quoi celles-ci diffèrent des autres secteurs de l’économie et des biens de consommation courante ;
• Capacité à appliquer de façon critique certains principes généraux d’économie aux ICC en tenant compte de leurs spécificités ;
• Capacité à développer une conscience critique quant aux limitations de la théorie et aux enjeux propres au secteur;
• Capacité à lire et à comprendre les études empiriques dans le champ de l’économie de l’art et de la culture (lecture et interprétation de statistiques et tableaux de données).

Connaissances et compétences pré-requises ou co-requises

Non applicable (une bonne maîtrise de l’anglais est toutefois indispensable)

Le cours se présente en trois temps :

1. Une séance d’introduction et de communication des consignes (2h - semaine de rentrée académique)
2. Un bloc de 6x2 heures réparties sur une semaine (1^ère semaine d’octobre 2024) dont 5 séances de cours magistraux, et une séance de préparation aux travaux (en ligne)
3. Un second bloc de 5x2h pour la présentation des travaux (1^ère semaine de décembre 2024)

Le premier bloc de séances prend la forme de séances de cours ex cathedra. La compréhension et l’intégration théorique des principes généraux d’économie constituent en effet une étape d’apprentissage indispensable avant d’envisager une application concrète aux ICC, et d’aborder le cours GECU D 502 Actualité et questions approfondies de l’économie des arts et de la culture en Bloc 2.

Le second bloc de séances consistera en la présentation des travaux de groupe (voir modalités d’évaluation). L’objectif est de permettre aux différents groupes d’explorer sous un angle économique une industrie culturelle/créative de leur choix, en exploitant les concepts vu au cours et en approfondissant certaines problématiques économiques propres aux différents secteurs.

Les supports Powerpoint des deux blocs seront accessibles sur l’UV.

 

Contribution au profil d'enseignement

Cette UE permet d’acquérir des savoirs théoriques transversaux en matière d’économie des arts et de la culture. Elle offre également un aperçu du fonctionnement économique des principaux secteurs des ICC ainsi que des enjeux économiques auxquels sont confrontés les agents actifs dans ce secteur.

Références, bibliographie et lectures recommandées

Bibliographie et ouvrages de référence (sélection non exhaustive)

ABBING, H. (2002). Why Are Artists Poor: The Exceptional Economy of the Arts. Amsterdam: Amsterdam University Press.

BENHAMOU, F. (2017). L’économie de la culture, Paris : La Découverte (8e édition).

CAVES, R. (2000). Creative Industries. Contacts between Art and Commerce. MA: Harvard University Press.

FREY, B. (2000). Arts and Economics: Analysis and Cultural Policy. Berlin: Springer.

GINSBURGH, V., & THROSBY, D. (Eds.) (2006). Handbook of the Economics of Art and Culture. Vol. 1-2, Amsterdam: Elsevier.

TOWSE, R. and HANDKE, C. eds., 2013. Handbook on the digital creative economy. Edward Elgar Publishing.

HELLMANZIK, C. (2020). Cultural Economics. New Castle upon Tyne: Agenda Publishing.

MAIRESSE, F. & ROCHELANDET, F. (2015), Économie des arts et de la culture, Paris, Armand Colin.

PEACOCK, A., & RIZZO, I. (Eds.) (1994). Cultural Economics and Cultural Policy. Dordrecht: Kluwer.

RIZZO, I., & MIGNOSA, A. (Eds.) (2015). Handbook on the Economics of Cultural Heritage. Cheltenham: Edward Elgar.

THROSBY, D. (2010). The Economics of Cultural Policy. Cambridge: Cambridge University Press.

TOWSE, R. (2010). A Textbook of Cultural Economics. Cambridge: Cambridge University Press.

TOWSE, R. (Ed.) (2011). A Handbook of Cultural Economics. Cheltenham: Edward Elgar (2nd ed.).

TOWSE, R. (2014). Advanced Introduction to Cultural Economics, Cheltenham: Edward Elgar.

TOWSE, R. & NAVARETTE, T. (Ed.) (2020). A Handbook of Cultural Economics. Cheltenham: Edward Elgar (2rd ed.).

Institutions utiles (sélection non exhaustive)

UNESCO (United Nation Educational, Scientific, and Cultural Organization)
UNCTAD (United Nation Conference on Trade and Development) https://unctad.org/system/files/official-document/ditcted2018d3_en.pdf
WTO (World Trade Organization)
WIPO (World Intellectual Property Organization)
TRIPS (Trade-related Aspects of IP Right)
OECD (Organisation for Economic Co-operation and Development)
KEA European Affairs
…

Support(s) de cours

• Université virtuelle

Informations complémentaires

Campus du Solbosch (auditoire à confirmer sur Time Edit)

 

Contacts

Prof./Dr. Anne-Sophie V. RADERMECKER (Anne-Sophie.Radermecker@ulb.be)

Campus

Solbosch

Méthode(s) d'évaluation

• Travail personnel
• Présentation orale
• Travail de groupe

Travail personnel

Présentation orale

Travail de groupe

L’évaluation prendra la forme d’un travail de groupe présenté oralement et remis à la titulaire de cours en format écrit. L’évaluation procédera comme suit (sous réserve de modifications mineures pour la présentation des travaux, en fonction du nombre d'inscrits):

• Formation des groupes pour le 1^er bloc de séances (5-7 étudiant.e.s. par groupe maximum, en fonction du nombre d’inscrits) + choix du secteur étudié. Les étudiant.e.s seront invité.e.s à remplir un document Excel mis à disposition par la titulaire sur le groupe Teams du cours GECU-D405. Tous les groupes doivent être formés pour la 1ère séance du premier bloc de cours, et doivent avoir choisi une industrie et un thème fournis dans la liste rendue accessible par la titulaire dans le groupe Teams.
• La titulaire transmet aux groupes les slides relatives au secteur concerné lors de la première séance du premier bloc de cours. Lors de la séance en ligne, les groupes sont invités à poser les éventuelles questions qu’ils ont sur le contenu des slides ainsi que sur la réalisation du travail.

Le travail écrit, de 15-20 pages maximum (tout inclus, sauf les comptes-rendus individuels mis en annexe), contiendra les éléments suivants:

• A. Une introduction générale à l’industrie choisie (structure de marché, segmentation, chaîne de valeur, acteurs de l’offre, de la demande, intermédiaires, etc.) (env. 50%) Cette première partie consistera, entre-autre, en un travail de synthèse des slides fournies par la titulaire, couplé à des recherches additionnelles dans la littérature scientifique. Une mise en avant des problématiques économiques générales, propres à l’industrie choisie ainsi que des connexions pertinentes avec les concepts vus lors du premier bloc de cours sont attendues. L'apport d'évidences quantitatives et chiffrées est également souhaitable.
• B. L'analyse d’une problématique spécifique à l’industrie choisie (env. 50%), avec lectures additionnelles d’articles scientifiques sur ladite problématique, illustration par des exemples concrets, réflexion critique, etc.
• C. Chaque étudiant joindra au travail de groupe un essai critique autour d'un article au choix sélectionné dans le Journal of Cultural Economics (1.5 page max, en français ou en anglais au choix). L’objectif est de démontrer une capacité à comprendre un article scientifique portant sur l'écononomie de l'art et de la culture ainsi les résultats produits par une méthodologie donnée. Les étudiant.e.s sont invité.e.s à extraire un aspect jugé particulièrement intéressant de l'article, de le développer et d'entamer une réflexion critique en couplant contenu scientifique avec contenu du cours et faits d'actualité.

Présentation des travaux de groupe (durée à confirmer en septembre, en fonction du nombre d'inscrits)

• Sur une base hypothétique de 10 groupes, chaque groupe bénéficiera d’un temps de parole d’environ 15 minutes pour présenter l’essentiel de leur recherche oralement (avec support Powerpoint).
• Chaque groupe sera invité à préparer des questions en vue d’engager un débat de fond avec l’auditoire durant une dizaine de minutes (le point de départ du débat peut, par exemple, être une courte vidéo, un fait d’actualité, un sondage rapide via Mentimeter, etc.). Le groupe sera évalué sur sa capacité à stimuler et gérer le débat.
• Les 5 dernières minutes seront consacrées à une évaluation collective du travail présenté et du débat. Le groupe suivant, programmé lors de la même séance, aura pour mission de réaliser cette évaluation critique, en sus des commentaires de la titulaire. Chaque groupe sera invité à prendre en compte les remarques et suggestions dans leur travail final.

=> A l’issue de la séance, les groupes envoient leur PPT à la titulaire du cours qui les postera sur l’UV afin de les mettre à disposition des autres étudiants.
=> Le travail écrit final sera uploadé par le responsable du groupe sur l'UV le 20 décembre 2024 (23h59 au plus tard - section évaluation finale - devoir). Tout travail ne respectant pas cette échéance ne pourra être évalué.

La capacité des étudiant.e.s à développer une réflexion critique ainsi que leur capacité à dépasser la matière (telle que contenue dans les slides) constitueront deux critères d’évaluation transversaux. Les travaux faisant état de notes personnelles, lectures et recherches additionnelles (ex. exemplification) seront particulièrement appréciés.

Consignes  : format word .docx, time new roman, police 12, espace 1,0, avec page de garde, table des matières et bibliographie en fin de travail (+ éventuelles annexes). Le travail devra être conforme aux standards académiques attendus au niveau de Master (structure, langage, clarté, référencement et citations, neutralité de ton, grammaire, orthographe, etc.), sans quoi celui-ci ne sera pas jugé recevable. L’usage d’IA (ChatGPT et autre) non référencé sera sanctionné, à l’instar de toute forme de plagiat.

Seconde session (août): en cas de non remise du travail ou d'échec lors de la première session, l'entièreté du groupe sera invité à (re)soumettre un travail (révisé) lors de la session d'août. Si la présentation orale en cours n'a pas été réalisée, les 20 points attribués à cette partie seront perdus (voir infra).
 

Construction de la note (en ce compris, la pondération des notes partielles)

La note finale se répartira comme suit, sur un total de 100 points :

• 20 points pour la présentation et le débat (note collective);
• 60 points pour le travail écrit (note collective) ;
• 20 points pour le résumé critique de l’article scientifique du JCEC (note individuelle)

Langue(s) d'évaluation

• français
• anglais