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Réformer la démocratie
Titulaire(s) du cours
Jean-Benoît PILET (Coordonnateur) et Chloé JanssenCrédits ECTS
5
Langue(s) d'enseignement
français
Contenu du cours
Le cours s'intéresse aux différentes tensions qui traversent la démocratie en tant que "pouvoir du peuple" et aux opportunités de les dépasser. Nous reviendrons sur les crises que traversent nos démocraties représentatives: une crise de la représentation, prenant sa source notamment dans une perte de confiance des citoyens dans les politiques et le manque de représentativité de la classe politique, mais aussi une crise dans la démocratie où les fondements de celle-ci en tant que "pouvoir du peuple" sont fortement remis en question par les citoyens. Nous verrons ainsi de quelles façons ces fondements sont remis en question et quelles sont les revendications pour dépasser ces tensions.
Dans cette perspective, le cours s’articule autour de plusieurs thématiques :
1. Crises et populisme: vers une réponse féministe ? Il s'agit ici de revenir sur les challenges et les crises auxquels font face nos démocraties représentatives, notamment le changement climatique ou les crises sanitaires. Nous reviendrons aussi sur l'émergence des populismes pour appréhender leurs sources et fondements. L'intérêt de cette thématique est la lecture genrée qui est proposée de ces différents phénomènes et les perspectives d'une approche féministe pour les dépasser.
2. Le rôle des cours constitutionnelles comme garde-fous de la démocratie: il s'agira ici d'aborder les tensions autour du rôle du juge constitutionnel en démocratie: les tensions autour de l'interprétation des règles de droit et les questions d'activisme judiciaire (par exemple dans le cadre des procès climatiques), ou encore les tensions entre le politique et le juridique notamment autour des procédures de nomination des juges.
3. Internet et les réseaux sociaux: cette thématique apportera un éclairage sur le rôle d'Internet dans nos sociétés et sur le fonctionnement des plateformes numériques telles que X ou Facebook qui représentent aujourd'hui des acteurs économiques importants en termes de poids et d'impact. Il s'agira de déterminer dans quelle mesure Internet et les réseaux sociaux constituent tant une opportuné qu'une menace pour la démocratie.
4. Le rôle de la science et de l'expertise en démocratie: nous reviendrons ici sur le rôle des experts dans le processus délibératif et décisionnel et sur les tensions potentielles entre science et politique.
5. Le référendum: les critiques autour du référendum seront abordées, en prenant pour exemple le cas suisse ou encore le référendum autour du Brexit.
6. La démocratie délibérative: nous verrons dans quelle mesure la démocratie délibérative apparait comme une façon de réenchanter ou de redynamiser la démocratie en donnant une place au citoyen dans le processus délibératif. Nous remettrons ce modèle de démocratie en perspective avec les autres afin de nourrir une conclusion plus générale au cours.
Objectifs (et/ou acquis d'apprentissages spécifiques)
Le cours a pour objectif de générer une réflexion quant à l’état de la démocratie et ses fondements. Le cours questionne ainsi les tensions et rapports de force à l’œuvre dans la société et les défis que cela représente pour la démocratie. L’objectif général est de fournir aux étudiant·es les clés pour comprendre les enjeux socio-politiques actuels afin d’aborder de manière critique les perspectives de réforme qu’ils engagent.
A l’issue de l’unité d’enseignement, l’étudiant·e sera capable de comprendre, d’analyser et de synthétiser un article scientifique, de mettre en perspectives des idées contenues dans différents articles scientifiques sur base de leurs convergences et divergences, et de poser une réflexion globale sur celles-ci. L’étudiant·e sera capable d’exprimer oralement, de manière claire et structurée, les résultats de ses analyses et de les présenter à ses pairs. Il/Elle sera finalement capable de s’appuyer sur les connaissances acquises pour comprendre et critiquer des faits et opinions exprimées par des tiers, par exemple dans des articles de presse.
Méthodes d'enseignement et activités d'apprentissages
Le cours se donne sur le modèle de la classe inversée. Chacune des thématiques sur lesquelles porte le cours constitue une séance de cours plénière, en plus des séances d’introduction et de conclusion. La « classe » se réunit ainsi en plénière selon un calendrier défini. Entre ces séances collectives ("plénières"), les étudiant·es prennent connaissance du contenu du cours (lectures, podcast) par eux-mêmes et elles-mêmes. Si le contenu est pour l'essentiel proposé en français, certains articles scientifiques peuvent être en anglais.
Ce contenu sera présenté lors des séances collectives par des groupes d’étudiant·es, puis discuté et approfondi.
Afin d’assurer des discussions constructives et une continuité dans l’enseignement, la présence au cours est obligatoire.
Contribution au profil d'enseignement
Analyser de manière approfondie des problématiques de pouvoir et d’action politique.
Mettre en perspective, à différents niveaux d’action et d’analyse, les relations entre les acteurs politiques.
Support(s) de cours
- Université virtuelle
Autres renseignements
Contacts
Le canal de communication principal de l’enseignante vers les étudiant.es est l’Université Virtuelle.
Pour toute question, les étudiant·es sont invité·es à contacter l’enseignante par email :
Chloe.aurelie.l.janssen@ulb.be
Campus
Solbosch
Evaluation
Méthode(s) d'évaluation
- Examen écrit
- Présentation orale
- Travail de groupe
Examen écrit
- Examen à livre ouvert
Présentation orale
Travail de groupe
L’évaluation porte sur une présentation orale de groupe et un examen écrit.
Dépendant du nombre d’inscrit·es au cours, deux présentations orales par étudiant·e peuvent être prévues. La note pour la présentation orale constituera alors une moyenne des deux présentations.
La présentation orale de groupe porte sur une analyse critique des textes et podcasts repris dans le portefeuille de lectures par thématique. Les étudiant·es s’inscriront préalablement à la thématique de leur choix. Il leur sera demandé de présenter une courte synthèse des textes, mettant en évidence les idées évoquées par les différents auteurs et les arguments mobilisés, et d’analyser de manière critique les convergences et divergences entre les différents articles. L’objectif plus général à atteindre est la mise en perspective du contenu des textes par rapport à la question de la démocratie dans toute sa complexité : quels sont les enjeux et tensions que ces articles mettent en évidence, par rapport à quel modèle de démocratie, par rapport à quels aspects de celui-ci, et comment les auteurs et autrices suggèrent-ils de les dépasser ? Quel est l’apport des différents articles et quelles sont leurs limites ?
Ces lectures et présentations sont préparées par le groupe, dans une certaine mesure, au préalable avec l’enseignante.
L’examen écrit repose quant à lui sur l’analyse d’un fait de société. L’étudiant·e recevra un article de presse qu’il/elle devra commenter et critiquer au regard de ce qui a été vu au cours. Il lui sera demandé de discuter les problématiques auxquelles l'article fait référence et les opinions partagées dans l’article, et de les mettre en perspective avec le contenu du cours. A nouveau, il s’agira pour l’étudiant·e de faire preuve de capacité réflexive pour déterminer les enjeux et tensions que ces articles mettent en évidence, par rapport à quel modèle de la démocratie, par rapport à quels aspects de celui-ci, et comment ces enjeux et tensions peuvent être dépassés.
En seconde session, l'évaluation sera orale et reposera également sur une présentation individuelle d'une synthèse de textes et sur l'analyse d'articles de presse.
Construction de la note (en ce compris, la pondération des notes partielles)
Les présentations orales et l’examen comptent chacun pour 50% de la note finale. Si la présentation est un travail collectif, les étudiant·es sont également évalué·es sur la préparation de celle-ci et sur leur investissement individuel. La note pour la présentation n’est donc pas nécessairement collective et peut différer entre les participant·es d’un même groupe.
Langue(s) d'évaluation
- français